Peut-elle guérir ?
Sur quelles maladies a-t-elle déjà fait ses preuves ?
Problèmes de peau, douleurs chroniques, troubles respiratoires ou encore problèmes du cœur, la méditation, particulièrement de pleine conscience (1), a prouvé son efficacité.
Chez les patients atteints du cancer, l’université de Calgary (2) constate notamment « une réduction de la sensation de fatigue » et des « améliorations significatives » concernant « leur humeur » et leur symptomatologie liée au « stress ». Cela étant, les effets positifs de la médiation sur les patients atteints de cancer ont fait office de nombreuses autres études (3, 4).
A Pittsburgh (5), une étude met en lumière « une plus grande tolérance à la douleur » et « une meilleure forme physique » chez des patients souffrant de lombalgie chronique. D’autant plus remarquable lorsqu’on considère la tendance aggravatrice de la lombalgie en restant immobile.
Chez les patients atteints de psoriasis, la méditation revêt d’autres habiletés telle qu’une « amélioration de l’efficacité des traitements aux ultraviolets ». Parmi les pistes explicatives, la causalité entre excès de stress et psoriasis.
En plus de ses dispositions curatives, la méditation jouirait aussi de vertus préventives. En guise d’illustration, une étude réalisée par le psychologue Claude Berghams (6) mettant en lumière une augmentation de la production d’anticorps grâce à une pratique régulière de la méditation – une séance hebdomadaire pendant 8 semaines. Le facteur en cause ? Le lien unissant les émotions positives et les réactions immunitaires.
Une autre démonstration de ses vertus préventives réside dans l’amélioration de « l’intéroception ». Autrement dit, la personne pratiquant la méditation a une meilleure conscience de son propre corps. Il en résulte une plus grande réceptivité aux différents signaux – notamment négatifs – que lui envoie son corps. Le bilan ? un rétablissement plus rapide en cas de maladie.
En considérant l’ensemble des bienfaits de la méditation sur la gestion du stress et des émotions négatives, son indication dans certains troubles psychologiques tels que le stress ou l’anxiété généralisée semble aller de soi.
Une étude réalisée sur des personnes souffrant d’anxiété généralisée (7) a montré « une réduction significative de l’anxiété » avec 8 semaines de pratique de la méditation de pleine conscience.
La méditation implique « une observation de nos propres émotions » et une prise de recul. Loin d’être insipide en matière de psychologie, elle peut en assurer une grande aide dans la lutte contre les troubles. Aussi, elle permettrait de prévenir les rechutes dépressives.
La méditation ne présente presque aucune contre-indication. Cela étant, elle ne serait pas recommandée aux personnes souffrant de dépression majeure. Pourquoi ? En raison d’une plus grande difficulté à laisser défiler les émotions négatives sans jugement lors d’un exercice de méditation. Le problème de la dépression consistant justement à ressasser les mêmes idées noires.