Késako ? C’est une technique de bien-être qui nous est venue tout droit d’Inde grâce aux travaux du docteur Madan Kataria en 1995.
Comment se passe une séance ? c’est une combinaison de plusieurs exercices : des étirements, de la respiration abdominale et bien-sûr des rires « sans raison » (1). Cela étant, de ces rires simulés peuvent survenir des rires naturels voire même des fous-rires en contaminant les camarades au passage. Une vague d’allégresse collective !
Toutefois, le yoga du rire n’a pas du tout à prêter le flanc aux critiques car cette technique se base sur une donnée scientifique : le cerveau ne fait pas la différence entre un rire forcé et un rire naturel. La conséquence ? Il sécrète les mêmes taux d’endorphines dans les deux cas.
Loin d’être insipide, le yoga du rire permet un « sentiment d’apaisement total » et un « lâcher-prise libérateur » (1) dans une société où les émotions corporelles se font petites face aux garde-fous de l’intellect.
En quelques mots ? C’est un concept tout droit sorti des élucubrations de Corinne Cosseron (fondatrice de l’École internationale du rire à Frontignan) (2). La « rigologie » va englober toutes les techniques de joie de vivre dont le yoga du rire mais aussi la psychologie positive, la danse méditative, la sophrologie ludique, etc. Ici, c’est un recentrage plus durable et plus profond à la joie authentique qui est recherché.
Plaît-il ? En réalité, la multiplication tarabiscotée de ces termes n’est pas à prendre au sérieux : ce sont tous des synonymes. Ouf. Il s’agit ici de toutes les méthodes de bien-être autour du rire pour garder une bonne santé (yoga du rire, rigologie) ou pour mieux vivre la maladie (interventions dans les hôpitaux, les Ehpad, etc.)
De plus en plus de sociétés sont intriguées et séduites par la prestation des animateurs du rire au travail ! En France, près de 400 clubs de rire sont pointés du doigt. Ainsi, cette méthode de bien-être au travail permet un moment de détente mais peut aussi opérer à un réel changement positif dans le quotidien des salariés.
Cet intérêt croissant pour le bien-être au travail peut se voir illustrer notamment par l’apparition d’un nouveau métier très en vogue : la/le responsable du bonheur. Toutefois, cette profession détenant encore une réglementation très floue, l’étendue de ses fonctions varie beaucoup d’une entreprise à une autre.
Les vertus thérapeutiques du rire ne sont plus à prouver. A l’Université du Maryland (EU) (3), une équipe de chercheurs a d’ailleurs constaté le rôle que pouvait avoir 10 à 15 minutes de rire par jour sur la prévention des risques cardiovasculaires.
En termes d’association étonnante, on peut également citer le docteur William Fry (4) pour qui l’efficacité de 10 minutes de rire intense équivaudrait à 30 minutes d’aviron, en considérant la détente musculaire et mentale engendrée.
Cela étant, selon Corinne Cosseron et Fabrice Loizeau (fondateur de l’Institut Français du Yoga du Rire et du Rire Santé) (5), le rire est avant tout une activité de bien-être qu’il faut cultiver chaque jour et non un « médicament ».
Sous les projecteurs : le cerveau, le visage, le cœur, le ventre, et les jambes pour nous aider à comprendre pourquoi un fou rire est si agréable !
Lors d’un bon fou rire :
Parmi les blouses blanches, des costumes colorés et des nez rouges. Un ensemble des possibles.
Ces clowns hospitaliers permettent aux enfants de s’envoler quelques instants. Ils ne sont plus à l’hôpital, ils peuvent être n’importe où, sur un bateau imaginaire où ils sont capitaines, sur un petit nuage où ils sentent et vivent les notes rythmées d’un Ukulélé, ou tout simplement dans leur chambre, sans la condition hospitalière, sans les protocoles, juste dans une chambre joyeuse où l’on rit.
Au fil des visites, des visages deviennent familiers et des liens forts se créent. Pour certains enfants, la présence des clowns est devenue essentielle, ils représentent des points de repère.
Ces interventions clownesques peuvent aussi parfois avoir lieu auprès des bébés. Ici, l’idée n’est pas de les faire rire mais plutôt de les éveiller, de les stimuler.
Cette association a pour mission « d’aider les enfants hospitalisés et leurs parents à dépasser leur angoisse et leur solitude ». (6)
Des clowns professionnels s’invitent ainsi dans le quotidien des enfants, de leur famille et des soignants, dans un certain nombre d’hôpitaux, et ce depuis plus de 25 ans.
Ces clowns complètent littéralement le travail du corps soignant en les épaulant. Par exemple, ils vont faire baisser l’anxiété lors de certains soins comme une prise de sang. Cette dose de bien-être est nécessaire voir même primordiale. L’effet clown étend largement ses bénéfices aux parents, à la famille, aux proches mais aussi aux médecins et à l’équipe soignante qui découvrent ou redécouvrent que « l’humour, le rêve et la fantaisie ont leur place a l’hôpital » (6).
Sources :